Hop, grosse mise à jour du carnet de bord de cette voiture, pour ceux que ça intéresse. Cela va être long, vous êtes prévenus. Ma brave LNA 11E a aujourd’hui environ 130 000km.
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1ère partie rédigée le 7 octobre 2021 :La LNA rouge a passé son contrôle technique la semaine dernière, après 103 000 km, vierge évidemment. Les contrôleurs étaient véritablement heureux de s’occuper de la voiture. Il faut croire que ces ancêtres cassent un peu leur routine.
En réalité un défaut assez fâcheux a été omis sur le papier mais signalé et montré par la contrôleur. De la rouille, et pas des moindres, au niveau du plancher conducteur, sur le coin. C’est assez méchant, ça craque et de beaux morceaux se détachent. C’est d’autant plus contrariant que des travaux récents ont été effectués par un pro pour justement éviter ce problème. Il semblerait que cet endroit a été bricolé d’après le contrôleur. Je retournerai chez mon carrossier pour demander des explications et faire réparer ça rapidement. Je ne peux pas me permettre de laisser traîner ça trop longtemps.
Pour reprendre les choses dans l’ordre. La voiture est restée malheureusement une bonne partie du mois de juin bloquée à cause de ma quête rocambolesque pour les jantes alu. Après avoir dépensé une somme non négligeable pour acheter celles-ci, je dépense une autre somme non moins négligeable pour les faire remettre en état chez un carrossier. Un joli billet est également lâché pour des écrous coniques neufs. Autre élément manquant : les capuchons de centre de roue. Il se trouve que ces derniers sont de dimensions standards et qu’on trouve des génériques pour très peu cher.
Avec ce qui me paraissait être un ensemble complet, je me dirige vers un petit garage à côté de chez moi pour ne pas m’embêter et payer moins cher, bien mal m’en a pris. L’ouvrier démonte les roues, interverti les pneus, réalise l’équilibrage en me montrant les résultats sur sa machine, et m’appelle pour signaler un problème : « Je ne peux pas monter les roues, il manque les centreurs. » Il m’explique que les jantes alu nécessitent pour leur montage un centreur de roue. Agacé, je lui réponds que tout cela est étrange puisque ce ne sont pas des jantes génériques, quelles sont d’époque et que dans tous les cas il aurait pu vérifier et prévenir le novice que je suis de ce genre de détail avant le démontage. Il me rassure alors en me disant qu’il va centrer les roues à la main. Une fois la voiture reposée, je règle et reprend la route : CLONG, CLONG, CLONG : Demi-tour vers le garage : « Non mais c’est peut être le fait qu’elles aient été montées sur le pont, il faut que tout se remette en place, ou alors il faut voir cette histoire de centreur…. »
Dépité je rentre chez moi pour faire des recherches. Or je ne trouve aucune trace, aucune mention de cette pièce, même si je devine une empreinte à l’intérieur de la jante.
J’observe la roue et son support et me dis alors que cette pièce est au final extrêmement basique, qu’elle n’est soumise à aucune contrainte mécanique (c’est un centreur, pas un support), et que l’impression 3D pourrait aider. Je fais quelques mesures et schémas que je confie à un ami spécialisé dans le domaine. Après quelques essais et ajustements, je touche au but. Tout se cale parfaitement.
Je serre, reprends la route et c’est bon, enfin presque….. Le volant est pris de tremblements assez notables et pénibles. Serait-ce les centreurs ou l’équilibrage ? Ce dernier a été à priori effectué correctement, l’ouvrier m’a montré sa manière de faire et le 0 affiché pour chaque roue sur sa machine. Je me rends alors dans une chaîne de garages connue pour vérifier cela. Et le résultat est sans appel, le travail a été déplorable, les roues n’étaient absolument pas équilibrées, mais le pire, reste leur gonflage : 3,2 bar (ce n’est pas une blague, la valeur recommandée est 1,9). Je reprends fébrilement la route et…..c’est enfin bon, il reste quelques vibrations mais négligeables, moins que ce que j’avais avec les anciennes roues. C’est un grand soulagement, après tout ce temps et cet argent dépensé je peux enfin en profiter, et je ne regrette rien. La voiture présente infiniment mieux ainsi, je le vois bien dans le regard des passants.
Après cette perte de temps, je fais changer un roulement HS un peu dans l’urgence. Je m’apprêtais alors à partir en vacances en juillet pour profiter de l’accalmie temporaire au niveau des restrictions gouvernementales. Je me lance donc pour 800 km, vers L’Auvergne, avec deux étapes, en prenant uniquement des petites routes. Sur la première étape, sur des routes plates, calmes (à part du côté de Saint Quentin ou certains routiers sont véritablement dangereux), je me suis calé à 80 km/h pour tomber à une consommation de 4,6L/100km. Comme quoi, les publicités d’époque ne mentaient pas. Et un moteur correctement dimensionné sur une caisse légère reste largement plus sobre et fiable qu’un 3 cylindres gavé par un turbo sur une caisse trop lourde. J’ai vérifié à chaque étape mes niveaux, qui n’ont pas bougé.
On ne sait jamais, j’ai emprunté des routes de montagne en Auvergne, mais aussi du côté d’Annecy par la suite. La pauvre LNA 11 était en peine, je n’ose imaginer le même trajet avec la LN jaune. Pour le retour, pris par le temps et par les inondations de ce côté de la France (j’enchaînais les petites routes inondées et les bouchons) j’ai pris la décision de tracer sur l’autoroute, 130 compteur, en remontant par l’A6/A31/A5. La voiture ma étonné par sa bonne volonté et sa vivacité. J’ai évolué sur cet axe chargé sans me faire pousser, au contraire.
Bref, pour revenir sur les petites routes empruntées au début, outre le plaisir de prendre son temps et de profiter du paysage, on tombe parfois sur des choses intéressantes : je me suis arrêté dans une ressourcerie, j’ai croisé des casses qui avaient l’air de regorger d’anciennes (sans m’arrêter par manque de temps), j’ai pris des clichés d’autos endormies, et je suis surtout tombé sur un lieu insolite qui m’a fait regretter de n’avoir plus de batterie pour les photos : une propriété en contrebas de la route avec une pyramide de caisses de 2CV, un hangar avec une enseigne Citroën, des Visas et autres GSA avec une pancarte « à vendre ». Je ne résiste pas à l’envie de frapper à la porte. Il s’agissait donc d’un collectionneur Citroën, un vrai passionné avec une collection impressionnante que j’ai pu admirer rapidement et surtout un large stock de pièces à des prix très honnêtes. Je l’ai remercié chaleureusement avant de repartir avec sa carte de visite.
J’ai passé une nuit dans un camping municipal fort sympathique, une Rapido occupait l’emplacement d’en face :
Je suis aussi tombé sur cette pauvre Samba abandonnée :
Sinon, comme vous pouvez vous en douter, mon séjour en Auvergne a été consacré à la randonnée, GR30 pour être plus précis. Au détour de hameaux et autres fermes, j’ai pu croiser de nombreux véhicules abandonnés, notamment ceci :
Oui ce sont des 104 et une Visa mais caché au fond….. (Edit: je viens de voir en me relisant, la bleue accidentée est une Mazda 323f ? c'est rigolo
)
Une LNA 11 RS, une rareté avec sa boite spécifique. Elle semble équipée de toutes les options, notamment les vitres électriques, quel crève-cœur.
En résumé, des vacances fort sympathiques, sans rien à déplorer au niveau de la voiture.
Au chapitre des déconvenues, j’ai de nouveau été victime d’un accrochage en août. Fort heureusement mineur. Un type en camionnette pro, m’a reculé dedans avec son attelage ruinant ainsi ma plaque et mon pare-choc. Le type se serait barré si mon père présent au moment des fais de l’avait pas interpellé à temps. Partant au départ pour un arrangement à l’amiable, le type de mauvaise foi ne voulait pas reconnaître la déformation du pare-choc pourtant évidente, seulement la plaque. Bref, un constat plus tard, je me rend chez Citron, ce qui n’est pas plus mal finalement.
Après quelques bricolages, dus au fait que la LNA est un modèle qui n’est plus listé dans leurs logiciel de gestion, un jeune de l’atelier me prend en charge dans un premier temps, son chef étant en congé. Celui-ci se montre enchanté par la voiture. Je lui explique ma passion, en n’oubliant pas d’indiquer que je peux fournir des pièces de rechange si besoin. Pas manqué, je rencontrerai le chef plus tard qui me confia ses inquiétudes, comme quoi ils n’avaient plus l’habitude de redresser des pares-choc en tôle, que c’était compliqué pour eux, sans compter l’approvisionnement de pièces. Je réitère ma proposition pour les pièces et rdv est pris.
Un rdv qui sera décalé à cause d’un problème très pénible. Un matin, en partant au boulot, rien, batterie à plat. Au bout de quelques secondes une odeur suspecte chatouilla mes narines. Pris de panique, je me précipite pour démonter la batterie avant de partir stressé avec la jaune. À mon retour, un goût de déjà vu s’est fait sentir. Un gros câble de masse s’est sectionné et l’origine de l’échauffement fut rapidement localisé : la pédale d’embrayage était bloquée.
C’est donc un problème qui s’est déjà produit il y a quelques années. Pour le résoudre à l’époque, mon père s’est occupé de reprendre les connexions électriques. Il se senti alors coupable, d’avoir mal fait l’une des connexions ou d’avoir utilisé des outils pas forcément adaptés et me dédommagea pour ce problème, même si je ne lui en veux aucunement. Inquiet par l’hypothèse de l’embrayage endommagé, un nouveau a été commandé. Mais il ne s’agissait que du câble. La pédale abîmée a aussi été changée.
Bref, après cet interlude, la voiture a été amenée chez Citron. Et le résultat dépasse toutes mes espérances : pare-choc changé, repeint, nouvelles plaques avec le bon numéro de département à l’avant et à l’arrière (j’étais toujours avec mes plaques 02 du 2ème proprio). Même les coins en plastique, pièces fragiles sur une LNA ont été repris. Les miens commençaient à se fissurer. Ils ont été réparés et repeints, c’est extrêmement propre. Je regrette de n’avoir pu remercier le carrossier. L’hôtesse d’accueil a salué ce travail, inhabituel pour eux, qu’elle a qualifiée de restauration.
2ème partie écrite aujourd’hui, le 12 août 2023Après ça, rien de notable à signaler début 2022. Au niveau professionnel j’ai tenté l’enseignement en faisant plusieurs remplacements. J’ai toujours choisi mes contrats en fonction de l’accessibilité en transports en commun. Pour moi l’automobile doit rester un plaisir. J’évite de m’en servir en ville et je ne souhaite pas être contraint de l’utiliser pour aller au travail.
Début août, je me rends chez une enseigne mécanique bien connue pour un banal changement de roulement. Cela étant fait je reprends la route, Nationale, 110km/h. Et d’un coup, j’ai entendu un bruit effrayant suivi d’une fumée qui l’était tout autant. Je garde alors mon calme pour me laisser glisser vers la BAU sans freiner. Le problème fut rapide à identifier, la roue sur laquelle le roulement venait d’être changé s’est bloquée. Admirez le plat :
Le garage a reconnu à moitié ses tords dans le sens où ils ont pris en charge la réparation et le changement des pneus. Mais pour eux c’est la pièce qui avait un défaut…… Ça a été une galère sans nom puisqu’ils m’ont indiqué que la fusée était endommagée. Il a fallu que j’en retrouve une moi même (ils m’ont remboursé). Problème, le diamètre du roulement de cette fusée n’était pas le même, et c’était une valeur peu courante d’après leurs dires. Impossible de l’avoir par leur fournisseur. Il m’ont informé avoir trouvé une entreprise à Lille (à 1h30 de là) et m’ont demandé si je pouvais aller voir. En colère, je leur ai répondu que ce n’était pas à moi de m’occuper de ça et que je serais bien en peine d’y aller puisque ma voiture est chez eux, immobilisée….. Finalement ils se sont débrouillés et j’ai pu partir en vacances.
Je me suis dirigé vers le Jura :
Les routes sinueuses de montagne ne sont clairement pas son terrain de jeu préféré et j’ai eu des sueurs froides à 80km/h pied au plancher sur la rude montée de l’A40 pour arriver sur Bellegarde. Mais le moteur reste vaillant, c’est admirable. Aucune consommation anormale d’eau et d’huile n’est à déplorer. Au retour, pris par le temps, je me suis résolu à emprunter l’A6. Et sur ce terrain le moteur se montre plein de bonne volonté et permet de rester sans problème sur la voie du milieu, voir celle de gauche, sans se faire pousser. Le bruit et la consommation demeurent tout à fait acceptables. Bref j’adore cette voiture.
Septembre : nouvelle année scolaire, nouveaux remplacements. Ce mois fut marqué au niveau automobile par la vente, à mon grand regret de la GSA. Ma situation ayant évolué, je n’avais plus de lieu de stockage couvert pour l’une ou l’autre des voitures. Bien conscient du destin funeste qui attendrait une GSA déjà corrodée entreposée dehors dans une région pluvieuse, il paraissait plus raisonnable de s’en séparer. Mon amour pour ce modèle reste intact et il est certain que j’y reviendrai, quand les jours seront plus clairs pour moi.
Une vision bien triste, elle s’en va vers de nouveaux horizons :
En attendant un éboulement sur les voies de chemin de fer du coin m’a bien mis dans l’embarras en décembre. Cela ne pouvait pas plus mal tomber. Un hiver riche en sel, quoi de pire pour de vieilles tôles fragiles…..
En parlant de tôles fragiles, j’ai fait une découverte bien contrariante en février. En nettoyant mon coffre j’ai remarqué que la jonction avait un aspect suspect. Je sais qu’il y a à cet endroit du mastic posé en usine ce qui explique ces boursouflures. Mais là ça devenait excessif. Un grattage a révélé un cancer de la tôle bien avancé……
Désespéré par le triste spectacle qui s’offrait à mes yeux, je suis allé faire le tour de tous les carrossiers du coin. Au final chacun m’a sorti une réponse similaire : « Les anciennes on ne fait pas ou plus. Des tels dégâts visibles peuvent cacher une misère beaucoup plus importante dans d’autres recoins. Il y a trop de risques pour nous à fixer un devis pour au final se lancer dans l’inconnu. » Seul un professionnel spécialisé anciennes m’a lâché une estimation avec des réserves et beaucoup d’hésitations : 700€ juste pour le fond de coffre. J’ai noté son offre avant de laisser ça de côté pour y réfléchir. Finalement, en discutant avec des connaissances, l’une d’elles m’a proposé de me donner un coup de main. Rendez-vous sera pris pour juillet.
Entre-temps, j’ai nettoyé un peu la LN jaune pour faire une « petite » sortie en juin. Pour ceux qui ont suivi l’histoire, les gens de la chaîne YouTube Vilebrequin avaient lancé pour la blague un projet de Fiat Multipla de 1000 CV. Contre toute attente le projet a été mené à bien grâce à une campagne de financement participatif colossale. J’ai moi même donné 15€, parce que le projet me faisait rire. Il se trouve que chaque donateur a eu le droit à une place gratuite pour le grand événement organisé au circuit de Nevers Magny Cours.
La route a été agréable, sous un grand soleil à une allure de grand-père. Pour vous dire, je me suis fait doubler sur la Francilienne par une 2CV….bon je roulais à 70 km/h aussi. Voici cette brave auto arrivée à mon étape de Montargis où je passerais la nuit dans un charmant airbnb.
Le lendemain, je suis parti à 5h30 en pensant naïvement arriver vers 8h. Mon mimosa roulant a fait lever de nombreux pouces sur l’autoroute, un vrai générateur de bonne humeur. Puis je suis finalement resté bloqué dans des embouteillages monstrueux sur la D907. Au moins j’ai pu discuter avec des gens sympathiques. Mon voisin de devant, un jeune, propriétaire d’une 208 orange, était absolument fan de la LN. C’était un modèle qui lui faisait de l’œil et il a été vraiment heureux de s’installer à son bord pour être pris en photo quand je lui ai proposé. «Quel confort ! » a t-il lâché. Et oui, ça change des sièges en planches de bois. J’arriverai finalement sur le parking vers 12h30. Avec un regret, celui de n’avoir pas pris une place pour le parking exposant. Un regret qui s’est vite estompé puisque je ne serais jamais arrivé avant l’heure de fermeture des entrées de ce parking.
Je n’avais jamais fait d’événement de ce type et je dois bien avouer que je n’étais pas préparé à ça. 50 000 personnes c’est beaucoup, c’est même un peu trop à mon humble avis. Je ne regrette pas cette journée, mais il est vrai que les bouchons monstrueux, les files d’attentes interminables et le réseau téléphonique à genoux ont un peu gâchés la fête, sans parler du soleil de plomb ce jour là. Respect malgré tout à Vilebrequin pour l’organisation de cet événement hors normes, et pour l’achèvement d’un projet délirant comme celui-ci :
Nous voici finalement en juillet pour démarrer les travaux de carrosserie. Et pour faire cours : les carrossiers avaient raison. En grattant à droite à gauche, je me suis aperçu que la voiture est dans un état de dégradation assez avancé, le cancer s’est métastasé….
Nous avons d’abord le fond de coffre comme nous l’avons vu plus tôt. En démontant les garnitures des passages de roues arrières, j’ai trouvé un grand trou du côté gauche.
Aussi, le support de cric avant gauche était complètement mort, mal réparé au mastic par le carrossier « pro » qui était intervenu quelques années avant. Mais le pire reste à voir à l’avant, des traces de rouille au niveau de la soudure de la coupelle d’amortisseur avant gauche qui n’ont rien de superficiel : un beau trou là aussi. L’ami qui a accepté de m’aider est pessimiste. Pour lui, c’est le point le plus grave car c’est structurel, il refuse d’y toucher, sauf à traiter la rouille et faire du cache misère.
Au final, pour le fond de coffre : un bon morceau de tôle a été coupé pour assainir l’endroit. Le collègue n’a pas voulu remettre de tôle comme à l’origine, ce montage de tôles en sandwich retient l’humidité, et le problème serait le même dans le futur. Une fois purgée, la zone a été comblée par de la fibre.
Pour le passage de roue arrière gauche, un morceau sain a été prélevé sur une épave. Mais un côté a été difficile à souder, la tôle sur la receveuse était trop fine. Au final ça a été fait pour un bien, puis recouvert de fibre et de peinture.
Même méthode pour le reste. Au final, j’ai bien conscience que ça reste globalement du cache misère. Je m’en contenterai pour passer le contrôle technique en octobre. L’ami qui s’est penché sur la voiture m’a conseillé de la revendre, mon père est de cet avis aussi.
Ça fait 9 ans que je possède cette voiture. J’y tiens énormément et je n’ai aucunement envie de m’en séparer. Mais j’ai bien conscience que je ne peux plus m’obstiner à m’en servir en véhicule quotidien si je veux espérer la garder le plus longtemps possible. Il se trouve que j’ai eu l’opportunité de récupérer un garage dans ma résidence, c’est déjà un bon début. Pour la carrosserie, ça passera sans trop de soucis au CT, j’espère. Au niveau mécanique elle est saine. Le moteur tourne toujours comme une horloge sans grosses fuites. J’ai un cardan et un roulement à changer cependant. Rien de bien grave, ce sera fait en septembre. Après je pense que la solution la plus sage serait de la passer en collection et d’en faire un usage collection. C’est à dire la conserver à l’abri et ne jamais la sortir sous la pluie, encore moins l’hiver.
Cette solution m’impose de trouver un nouveau véhicule principal. Je reste attaché aux voitures anciennes, ma période de prédilection étant les années 70-80. mais ce ne serait pas raisonnable de repartir là dedans, si c’est pour au final avoir les mêmes soucis. Je ne veux pas non plus d’une voiture récente. Je déteste leur style globalement, sans parler des motorisations lamentables, de la fiabilité précaire, du confort douteux et des options inutiles. Le compromis serait donc un véhicule des 90’s. Mais, c’est mon côté hipster j’imagine, je ne veux pas d’une voiture banale et mon budget est de 2500€. De plus j’aimerais un truc un peu plus polyvalent que la LNA, dans l’optique de pouvoir faire de la route dans un certain confort, avec un moteur convenable et suffisamment de place si je veux charger un vélo par exemple J’ admets que je suis compliqué et que ces contraintes laissent peu de choix. Au final, 4 modèles rentrent dans mes critères :
- Mazda 323f bg. J’ai découvert ce modèle dans mes recherches et je suis ultra fan. Elle est magnifique avec son air de sportive grâce à ses phares escamotables et son bandeau arrière mais elle reste polyvalente puisque c’est une 5 portes. Le 1,6L essence est suffisant et fiable, l’intérieur est splendide : bleu ou mauve, et certains modèles sont bien équipés pour l’époque.
- Honda Concerto : J’aime bien son style extérieur qui ressemble vaguement à une Xantia. L’intérieur est correct sans plus. Moteurs suffisants et fiables. Bref une bonne voiture.
- Nissan Bluebird : Beaucoup moins raisonnable puisque ce serait un modèle de la fin des 80’s. Mais c’est une voiture qui a une gueule que j’aime bien et surtout un intérieur délicieusement rétro comme celui d’une GSA (en bien moins original tout de même).
- Citroën Xantia : Je pense que je n’ai pas trop besoin d’expliquer ici. Un modèle que j’envisageais déjà d’acheter quand je cherchais une GSA. Ce serait finalement une belle remplaçante pour celle-ci. Je n’ai qu’une chose à reprocher à ce modèle, un intérieur d’une tristesse absolue, c’est terrible.
Dans mes recherches j’avais une splendide Nissan Bluebird en vue, pas trop loin de chez moi. J’ai donc pris contact avec le vendeur. Je pensais être le 1er sur le coup et ai attendu que le propriétaire revienne de vacances. Au final il y avait quelqu’un avant moi…..
Après ça J’ai repéré une Mazda très loin de chez moi, à Bordeaux. J’ai bombardé le vendeur de questions par téléphone pour éviter de perdre du temps et de l’argent et l’affaire semblait intéressante. J’ai donc pris mon billet de TGV et….ce fut un fiasco. Il s’avère que c’était une 1ère main, quasiment, voiture de personnes âgées, toujours conservée à l’abri et entretenue, dans un état correct et avec tout ses papiers et son carnet d’entretien. Mais celle-ci a été racheté par des gitans qui, d’après ce que j’ai pu comprendre s’adonnent à une petite affaire d’achat/revente non déclarée. Le vendeur et ses proches m’ont bien pris pour un con en me mentant sur la situation administrative du véhicule et en essayant de m’entraîner dans la fameuse magouille d’écrasement de carte grise. Son complice habituel qui tient un vrai garage était en vacances et le type m’a baladé toute l’après-midi en espérant trouver un service de carte grise qui accepte de marcher pour lui, ce qui n’arrivera pas évidemment. Au final, je lui ai proposé de racheter la voiture à un prix beaucoup plus bas avec le retard de carte grise, ou un peu plus haut avec la carte grise à jour. Il a refusé. Voilà comment j’ai perdu 23h de ma vie et 300€, un plaisir.
Finalement, j’ai prévu d’aller voir lundi une Xantia. Bien équipée avec entre autres la climatisation, dans une finition « Tentation », avec un 1,8L 16V pas trop kilométré, entretenue et avec des frais récents, celle-ci a l’air d’être une bonne affaire. Le prix faible de 800€ s’explique par une récente fuite de LHM, les joies d’une hydro vieillissante. Cela ne me fait pas peur, une Citroën ça se mérite.