Hello tout le monde !

alc a écrit:

On trouve en grande surface de l'huile 100 % synthèse 5W40 à moins de 20 euro les 5 litres. Cela ne vous tente pas ?

Économiquement, je ne suis pas sur du choix.

J'ai remarqué [sur un autre véhicule qu'une LNA, c'était une Ford Escort GT] une légère surconsommation due à un moteur qui chauffait moins que de normal 80°C - 85 °C (température d'eau) au lieu des 90°C-95 °C. La surconsommation devait être de l'ordre de 0.5l/100km soit à l'époque un surcoût de 50€ au 10 000 km pour 20 € gagné en huile de vidange soit 30 € de surcoût au final.

Je reste donc circonspect avec les huiles de grande surface.

tranby a écrit:

... un moteur qui chauffait moins que de normal 80°C - 85 °C (température d'eau) au lieu des 90°C-95 °C.

En usage routier, la baisse de température d'eau indique toujours un défaut du circuit de refroidissement, le plus souvent dû à un calorstat restant légèrement ouvert à froid. La concomitance du phénomène avec le changement d'huile a pu conduire à incriminer cette dernière.
Usage routier : refroidissement important par le seul échange air extérieur/eau dans le radiateur.

tipi@k a écrit:

Les huiles synthèse lubrifient mal nos moteurs durant la phase de démarrage.

alc a écrit:

D'où tiens-tu cette information ? Peux-tu la justifier ?

Avec plaisir. Les huiles de synthèse ont une adhérence moindre par rapport aux huiles minérales, ce qui s'explique par leur technologie de fabrication. De plus par leur fluidité souvent plus importante, il y a un effet gouttelette plus ou moins important qui se crée au démarrage du moteur. Cette information vient d'un doc interne résumant des tests chez PSA quand j'y travaillais dans les années 2000. Le traitement chimique interne des nouveaux moteurs (série DV, DW voire certains TU) est différent de la série XU, XW. Il permet une meilleure accroche de l'huile et ont un effet déperlant. Par contre l'huile minérale est trop pâteuse pour les moteurs récents. Les poussoirs par exemple ne l'apprécient pas. Il est également important de respecter la viscosité des huiles. Mettre du 5W50 au lieu du 15W40 peut aussi entrainer une mauvaise lubrification (huile trop fluide) et donc une usure prématurée du moteur.

tipi@k a écrit:

Les huiles à faible viscosité sont à proscrire sur de vieux moteurs.

alc a écrit:

Je suis d'accord mais un moteur de LNA n'est pas un "vieux moteur". Un XW3 ou 7 Peugeot non plus.
En revanche, s'il s'agit d'un moteur Panhard... c'est différent ; sais-tu pourquoi ?

Quand je parlais de vieux moteur, c'était comparé aux nouveaux multi soupapes / à injection / turbo compressés. Pour répondre à ta dernière question, non, je ne connais pas les moteurs Panhard. Mais la réponse m’intéresse...

alc a écrit:

tranby a écrit:

... un moteur qui chauffait moins que de normal 80°C - 85 °C (température d'eau) au lieu des 90°C-95 °C.

En usage routier, la baisse de température d'eau indique toujours un défaut du circuit de refroidissement, le plus souvent dû à un calorstat restant légèrement ouvert à froid. La concomitance du phénomène avec le changement d'huile a pu conduire à incriminer cette dernière.
Usage routier : refroidissement important par le seul échange air extérieur/eau dans le radiateur.

Il peut aussi s'agir de liquide de mauvaise qualité ou ayant perdu une partie de son pouvoir caloporteur. Nous savons tous qu'il faut changer l'huile moteur régulièrement et l'huile de boite. Mais peu de personnes savent qu'il en est de même (enfin à intervalles beaucoup plus espacés) pour le liquide de refroidissement (perte plus ou moins importante du pouvoir caloporteur du à la désagrégation de certains composants chimiques du liquide) et le liquide de frein (point d'ébullition diminuant avec le temps provoquant un effet d'ébullition du circuit donc un freinage inefficace)

tipi@k a écrit:

Les huiles de synthèse ont une adhérence moindre par rapport aux huiles minérales, ce qui s'explique par leur technologie de fabrication.

Tu confonds adhérence et pouvoir lubrifiant : le pouvoir lubrifiant est la faculté d'un fluide à éviter la mise en contact de deux matériaux solides. C'est la résistance du film d'huile sous une charge donnée, par unité de surface. Le pouvoir lubrifiant d'une huile de synthèse (huile minérale craquée, remolécularisée et additivée) est toujours supérieur à celui d'une huile minérale. Depuis les premières "Mobil 1", les huiles de synthèse ont été dopées en tensio-actifs pour mieux "coller" aux parois.
La différence principale entre huile minérale et huile de synthèse :
Avec une huile minérale, les impuretés les plus lourdes se décantent où elles peuvent (carter, poches de fonderie)et les plus légères restent en suspension, favorisant l'usure des pièces en mouvement s'il n'y a pas de filtre.
Avec une huile de synthèse, les impuretés sont toutes véhiculées par l'huile et se déposent sur la paroi du filtre.
C'est la raison pour laquelle il ne faut pas utiliser d'huile de synthèse dans les vieux moteurs dépourvus de filtre. D'autre part, les vieux moteurs étaient fabriqués avec des jeux importants au niveau des pièces en rotation afin de permettre la lubrification à froid (les huiles étaient monograde). Une huile fluide entraînerait bruits et vibrations.
Une huile de synthèse se propage plus vite à froid et protège bien mieux les pièces en mouvement qu'une huile minérale.

tipi@k a écrit:

Les huiles à faible viscosité sont à proscrire sur de vieux moteurs.

La différence entre un vieux moteur et un moteur moderne, en terme de lubrification, réside dans le fait que le moteur moderne possède un filtre d'huile accessible et remplaçable sans démontage du moteur.
Dans un moteur Panhard (Dyna, PL17...) l'huile est filtrée par centrifugation sur un dispositif installé sur l'équipage mobile. Il fallait alors démonter le moteur tous les 50 000 km pour le nettoyer. On en profitait pour "refaire" le moteur.

tipi@k a écrit:

Il peut aussi s'agir de liquide de mauvaise qualité ou ayant perdu une partie de son pouvoir caloporteur...

Si le LDR perd de son pouvoir caloporteur, la température augmente et non pas le contraire.

Je propose à Béa, notre bien-aimée administratrice, de repositionner la discussion sur les huiles dans le sujet idoine.

tipi@k a écrit:

alc a écrit:

tranby a écrit:

... un moteur qui chauffait moins que de normal 80°C - 85 °C (température d'eau) au lieu des 90°C-95 °C.

En usage routier, la baisse de température d'eau indique toujours un défaut du circuit de refroidissement, le plus souvent dû à un calorstat restant légèrement ouvert à froid. La concomitance du phénomène avec le changement d'huile a pu conduire à incriminer cette dernière.
Usage routier : refroidissement important par le seul échange air extérieur/eau dans le radiateur.

Il peut aussi s'agir de liquide de mauvaise qualité ou ayant perdu une partie de son pouvoir caloporteur. Nous savons tous qu'il faut changer l'huile moteur régulièrement et l'huile de boite. Mais peu de personnes savent qu'il en est de même (enfin à intervalles beaucoup plus espacés) pour le liquide de refroidissement (perte plus ou moins importante du pouvoir caloporteur du à la désagrégation de certains composants chimiques du liquide) et le liquide de frein (point d'ébullition diminuant avec le temps provoquant un effet d'ébullition du circuit donc un freinage inefficace)

Sur ce point de liquide de refroidissement, je suis tout à fait d'accord avec vous. Ce fut d'ailleurs les premières pistes explorées :
- changement du liquide de refroidissement [qui avait 7 ans]
- changement du calorstat
Mais rien n'y a fait. C'est pour cela que je suis arrivé à la conclusion de l'huile.

Je ne veux pas dire de bêtise mais je pense que l’huile aussi est un caloporteur. Donc elle doit avoir aussi son influence sur la chauffe du moteur.

En effet, l'huile a également un pouvoir caloporteur. Sinon Alc a raison pour le LDR, j'ai fait mon boulet

tipi@k a écrit:

En effet, l'huile a également un pouvoir caloporteur.

Ce qui chauffe le plus, c'est les soupapes, leurs sièges et l'échappement. L'huile refroidit le fond de piston et l'équipage mobile, particulèrement l'alliage au molybdène des coussinets de paliers et de bielles. La températur d'huile varie entre 120 et 160 degrés Celsius sur un moteur à essence classique.

Belle explication parfaite, rien à dire...